Fimela, une commune rurale de la région de Fatick, touchée de plein fouet par le dérèglement de son écosystème naturel, a manifesté un grand intérêt à la restitution de la cartographie de la situation de référence des interventions et des acteurs dans la zone et propose une série d’activités pour y remédier. Et le constat est alarmant : la déforestation, la salinisation des terres, la disparition de certaines espèces végétales, l’urbanisation galopante, la pression excessive sur les ressources naturelles menacent l’activité humaine et la survie de l’espèce. Selon l’étude, ces maux ont des incidences sur l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’artisanat.
Le forum qui a eu pour cadre le Centre culturel Léopold Sédar Senghor sous la présidence du sous-préfet a enregistré la présence, aux côtés du Directeur exécutif de JED, du maire, de plusieurs Ong, d’acteurs communautaires, d’élus locaux, d’organisations féminines et de jeunes.
Un échantillon représentatif des acteurs et bénéficiaires du nouveau projet qui découle de l’étude-diagnostic, le Projet communautaire d’atténuation des effets négatifs des changements climatiques dans la zone de Fimela, PCA2C, qui s’est fixé pour objectif ces quatre prochaines années d’ « accompagner les communautés cibles à préserver les ressources naturelles par l’éducation environnementale, la reforestation, la veille écologique et environnementale et par l’utilisation des énergies renouvelables « .
Pour atténuer les pertes de terres agricoles liées à la coupe abusive de bois, à l’avancée de la langue salée, au recul de la mangrove et donc à la raréfaction des ressources halieutiques, l’ONG JED a ciblé 8 mille bénéficiaires. Il s’agit de mille élèves, éclaireurs(es)et enfants talibés ; de 7500 jeunes hommes et femmes, de jeunes leaders d’organisations communautaires, de femmes leaders de groupements, d’acteurs communautaires, de responsables religieux, coutumiers ou administratifs et de 50 conseillers municipaux.
L’impact d’un tel projet sur Fimela et environs ne fait aucun doute comme pourront en attester les 50 femmes impactées par les changements climatiques mais dont la situation sera améliorée par la création d’activités génératrices de revenus.
Les différents acteurs institutionnels comme le sous-préfet, le maire ; les ONG et les OCB ont émis des recommandations pour pérenniser les interventions et mieux impliquer les jeunes pour qu’ils s’approprient des projets. L’autorité administrative a, à la suite des échanges de restitution et de présentation, lancé officiellement le PAC2C rendu possible par le financement de son partenaire, le PADEM via le ministère luxembourgeois de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.