Madame Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du genre et de la protection des enfants a été l’hôte de marque ce jeudi 23 juillet du Centre de formation professionnelle de Ngoumsane, dans la commune de Fandène à Thiès. Une infrastructure construite depuis 1997 par les EEDS pour lutter contre l’exode des jeunes vers les villes et pour la promotion et l’insertion des femmes rurales. Une trentaine de femmes bénéficiant de l’encadrement de JED s’activent dans l’agriculture bio et l’aviculture.
Vers 14 h, une imposante file de voitures tout-terrain s’engouffre dans le mythique centre de Ngoumsane dans la périphérie de Thiès. Le temps est compté. La ministre de la Femme, de la Famille, du genre et de la protection des enfants est passée par Cayar et Pout. Et d’autres étapes sont au programme de cette journée qui s’annonce pluvieux. Donc, c’est au pas de charge que la délégation ministérielle accompagnée du gouverneur de région a visité le périmètre maraîcher de près de 2 hectares que 30 femmes organisées en coopératives exploitent.
Ndèye Saly Diop Dieng a eu droit à une explication du fonctionnement de l’activité par Maguette Niang Diallo. Des plants de salades adaptées à la pluie, de concombres, de tomates, de betteraves, de menthe d’aubergines, de poivrons, de piments et de la fameuse… arthémisia sans aucun produit chimique. Rien que de l’engrais naturel et des pesticides à base végétale malgré les attaques d’insectes visibles sur les feuilles de tomates. Le système d’arrosage est composé d’un puits équipé d’une pompe électrique et raccordée à plusieurs bassins où les nénuphars filtrent l’eau.
Le chef de village de Ngoumsane aussi bien que les responsables des femmes ont remercié la ministre de les avoir prises en compte dans son projet d’appui aux unités économiques féminines du secteur informel impactées par la pandémie de la Covid19 lancés le 20 juillet à Rufisque. Les braves dames de Ngoumsane ont subi, comme partout ailleurs, les effets du coronavirus : perte de recettes à cause de la mévente des produits horticoles, baisse des activités, semences détériorées entre autres. Madame Maguette Niang Diallo s’est dite réconfortée par la promesse de la ministre de les doter de systèmes d’arrosage goutte à goutte et espère un appui en matériels agricoles et semences pour les femmes.
La pandémie du covid19 a fait fermer la garderie d’enfants du centre. Seules, les activités horticoles et de transformation, ainsi que l’aviculture continuent de fonctionner dans ce projet mis en place par les Éclaireuses et Éclaireurs du Sénégal.